Interview découverte Sandrot
Brutes et sauvages, voilà comment on pourrait définir les œuvres de Sandrot. Pourtant à première vue, on la verrait plutôt crayonner un doux paysage sur un carnet de dessins. Stop aux clichés, Sandrot est à mille lieux de cela. Elle a choisi de peindre des œuvres monumentales, parfois directement sur des murs, et mettre en scène des animaux ou des super-héros qui vous hypnotisent de leur regard. Découvrez l’interview Papa Paper de Sandrot.
Raconte-nous ton parcours artistique ?
C’est très vaste comme question.
Mon parcours artistique commence depuis que je suis toute petite et que je sais tenir un crayon entre mes doigts. Quand j’étais petite je dessinais des chevaux et des tigres. Vers 5 ans j’ai réalisé mon premier dessin important : un écureuil de profil avec une queue en panache et des poils sur les oreilles.
L’école n’était pas mon élément, au collège seules les matières artistiques m’intéressaient. En troisième, ma mère m’a fait passer un concours de dessin à Marie Curie à Marseille. Je termine dans les 10 premiers du concours sur plus de 300 candidats. Grâce à mon résultat, mon dossier scolaire n’a pas été étudié et heureusement donc pas de lycée général pour moi, mais arts appliqués option architecture. Là je m’épanouis avec d’autres personnes comme moi.
Bac en poche, je vais dans une école de restauration d’œuvres d’art pour me rapprocher au plus près de la peinture. En première année, un prof dit : « je forme des restaurateurs d’œuvres, mais parmi vous s’il y a des artistes, ils ne pourront pas devenir restaurateurs ». Partie pour un master de restauration, j’arrête tout à 22 ans pour créer mon auto-entreprise et vendre mes peintures sur les marchés artisanaux de la région.
Pas beaucoup de résultats, donc après 1 an, je trouve un métier de dessinatrice de cuisine et salles de bain chez Lapeyre. Dans un milieu très masculin, cette expérience m’a permis de m’affirmer et de découvrir le métier de la vente. Au bout de 3 ans, j’ai tout lâché à nouveau pour peindre.
Et voilà, depuis bientôt 4 ans, c’est un combat quotidien pour créer mon univers et mon style, et démarcher les galeries.
Cela fait 1 an que je vis de ma passion.
Décris ta première œuvre dont tu es fiere ?
C’est une commande de ma mère à 11 ans ! Une grenouille de 2 m de haut sur la porte de WC de la maison familiale. Elle y est toujours.
Plutôt crayon, pinceau ou stylet ? Sur papier, sur toile ou sur écran ?
Pinceau sur papier ou toile.
La musique que tu écoutes en travaillant ?
Absolument tout ! Je suis éclectique en musique : de Cabrel au rap américain, en passant par le reggae de Bob Marley.
Couleurs pâles ou saturées ?
Saturées sans hésitation
Thé ou café ?
Thé ou tisanes !
Cerveau droit (créativité) ou cerveau gauche (raison / réflexion) ?
La créativité ! Mais parfois pour le domaine privé j’utilise quand même la raison.
PapaPaper fait des miracles, avec quel artiste voudrais-tu dîner ?
Sans hésitation, Mickaël Jackson mais il y en a tellement d’autres aussi.
Louvre ou Moma ?
Le Louvre.
On t’a vu réaliser des fresques pour la SPA de Marseille, quelles sont tes motivations et est-ce important pour toi que les artistes s’engagent ?
Oui c’est très important pour moi que les artistes s’engagent pour transmettre les idées qui leurs tiennent à cœur. Et pour moi défendre la cause des animaux est naturelle.
Dans tes rêves les plus fous, où aimerais-tu voir exposer tes œuvres ?
Dans le monde entier ! Quand j’étais plus jeune c’était au Louvre mais il faut être mort !
Quelle est la qualité que tu préfères ?
La simplicité
Quel est le défaut pour lequel tu as le plus d’indulgence ?
Le défaut que disent toutes les personnes qui passent un entretien, le perfectionnisme
Ta phrase ou dicton préféré.e ?
Réussir à s’accepter soi-même !
Vivre comme tout le monde en étant comme personne.